Plan de sobriété 2022, la filière transports de marchandises et logistique s’engage !
France Logistique et ses membres proposent une série de recommandations concrètes pour contribuer au plan national de sobriété énergétique.
En responsabilité, la filière des transports de marchandises et de la logistique souhaite encourager et vulgariser la mise en œuvre de ces initiatives et bonnes pratiques. En parallèle, et fidèles à leurs engagements pour réduire leur impact environnemental, les entreprises du secteur réaffirment leur mobilisation pour décarboner leur activité de façon pérenne et sur le long terme.
Des recommandations au niveau de l’entreprise
- Désigner un ambassadeur, dédié au plan de sobriété énergétique dans chaque entreprise. Il sera chargé de suivre l’abonnement écowatt pour l’entreprise, de réaliser un diagnostic des consommations et sources de déperdition d’énergie et de proposer les mesures à prendre afin de réduire les consommations d’énergie ;
- Recenser et partager les bonnes pratiques écologiques au travail (tri des déchets, gestion des fournitures, consommation d’eau) ;
- Favoriser les déplacements domicile/travail propres des salariés (transports en commun, covoiturage, vélos, marche) ;
- Sensibiliser les collaborateurs aux écogestes, applicables à la maison (abonnement écowatt…) ;
- Réduire la consommation énergétique du numérique en diffusant les bonnes pratiques d’usages.
Des recommandations pour l’immobilier logistique
- Réduire la consommation énergétique de l’éclairage : généraliser l’usage des LED, parfois avec détecteur de présence, et réduire, voire éteindre la nuit, l’éclairage des enseignes lumineuses et, sous réserve des contraintes de sécurité, celui des bâtiments ;
- Réduire la consommation énergétique du chauffage : consignes de température pour l’ensemble des bureaux (climatisation à partir de 26°C/ chauffage en deçà de 19°C), consignes de fermeture des portes de quais, consignes de température des chambres froides respectant la réglementation sanitaire ;
- Renforcer l’isolation des bâtiments afin de réduire les besoins en chauffage ou climatisation ;
- Optimiser les taux de remplissage des entrepôts sous température dirigée, la production de froid nécessitant une alimentation constante en énergie ;
- Développer la capacité de l’immobilier logistique à être producteur d’énergie dans le contexte où l’autoconsommation sera facilitée ;
- Optimiser, en tenant compte des contraintes opérationnelles, les recharges de batteries (véhicules, chariots), en évitant les plages horaires de pics de plus forte consommation (8H-13H, 18H-20H).
Des recommandations pour les transports de marchandises
- Renforcer les formations à l’éco-conduite pour les conducteurs ;
- S’assurer d’un entretien optimal des véhicules ;
- Renforcer les démarches permettant d’optimiser les livraisons, notamment par l’équipement des entreprises en logiciels d’optimisation de tournées ;
- Encourager les professionnels du secteur à utiliser des outils d’aide à la décision/conversion des flottes, comme verdirmaflotte.fr ;
- Augmenter la massification du transport routier de marchandises par l’expérimentation, sur des trajets non concurrentiels au ferroviaire de l’éco-combi, du 44T transfrontalier et par celle du 46T pour le transport combiné.
La poursuite de la décarbonation de la filière
En parallèle, le secteur poursuit sa mutation environnementale pour décarboner à moyen et long terme la filière. En 30 ans, la consommation d’un poids lourd longue distance a été réduite de 30 %.
Les travaux autour de la feuille de route « Décarbonation du Transport routier de marchandises » ont commencé début septembre. Après la phase d’état des lieux, place désormais à l’identification de leviers très opérationnels avec plusieurs objectifs :
- Identifier les calendriers de disponibilité des véhicules et des énergies décarbonées ;
- Mettre en cohérence les leviers favorisant la transition énergétique : outre le verdissement des flottes, cela passe aussi par des entrepôts placés au barycentre des flux et qui, à terme, produiront leur propre énergie, le report modal, la massification des flux et stock, etc. ;
- Assurer la compétitivité du pavillon français dans un contexte européen concurrentiel ;
- Veiller aux calendriers et aux conditions de mises en place homogènes des ZFE-m.
Il faut également rappeler les engagements déjà pris autour des programmes EVE, InTerLUD ou Remove. Le premier accompagne les entreprises (chargeurs, commissionnaires de transport et transporteurs routiers) dans la réduction de l’impact énergétique et environnemental de leurs activités de transport et logistique. Le deuxième crée des espaces de dialogue entre les acteurs publics et économiques pour élaborer des chartes de logistique urbaine durable. Le dernier vise à développer le report modal des marchandises de la route vers le fluvial, le maritime et le ferroviaire.
L’immobilier logistique a un objectif de neutralité carbone à 2040 au plus tard.
Enfin, il convient de développer les partenariats privés/privés entre les acteurs transports et logistique, et leurs clients pour construire des organisations logistiques écologiques, en :
- Réduisant les distances par la bonne localisation des entrepôts ;
- Augmentant les volumes transportés par véhicule, via la massification de la demande, la mutualisation ou la réduction des volumes générés par les emballages ;
- Favorisant les modes ferroviaires et fluviaux, dans la mesure du possible ;
- Accompagnant financièrement les transporteurs pour la transition des flottes diesel de poids lourds.
La CGF et ses fédérations ont élaboré le plan de sobriété des Commerces de Gros, intégrant notamment leurs activités transports et logistique.