En 2023, le groupe Sterne pose « un nouveau jalon », selon les mots de son directeur général, Laurent de Rosnay : « Nous changeons de statut pour devenir société à mission ». Introduite par la Loi Pacte de 2019, cette qualité implique que l'entreprise affirme publiquement sa raison d'être et que « ses statuts précisent un ou plusieurs objectifs sociaux et environnementaux que la société se donne pour mission de poursuivre dans le cadre de son activité », indique l'article 176. Un engagement fort pour cette ETI de 2 212 collaborateurs qui a enregistré 519 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022 et anticipe 560 millions cette année, comptant plus de 6 000 clients et s'appuyant sur 89 agences dans le monde.

Un travail participatif

Présenté comme une suite logique des démarches RSE menées par le groupe girondin depuis de nombreuses années, ce nouveau statut l'engage sur le long terme, intégrant l'ensemble de son écosystème dans un travail participatif. Et pour s'assurer de la transparence et du contrôle de ses efforts, Sterne va s'appuyer sur un comité de suivi qui sera composé de 6 à 12 membres à la fois externes et internes à l'entreprise. « Cette raison d'être passe bien sûr par l'optimisation de nos flux de transport, qui est notre cœur de métier et par le fait d'offrir à nos clients des solutions éco-conçus avec une logique de réduction des émissions de gaz à effet de serre avec entre autres un gros travail qui est fait aujourd'hui sur les emballages renouvelables », indique Laurent de Rosnay. Y figure également un volet lié à l'innovation auprès de ses clients en proposant de nouvelles types de solutions : lockers, livraison directe en coffre, activité circulaire de récupération de pièces... Avec certaines prestations de transport proposées sous température dirigée, le groupe Sterne se doit aussi d'intégrer cette dimension RSE à son activité dans le froid : « Nous avons encore des véhicules en propre qui contrôlent la température mais nous évoluons de plus en plus avec des contenants réfrigérés autonomes qui contrôlent la température ce qui nous permet d'être dans une logique de mutualisation et d'optimisation du dernier kilomètre ».

L'intensité des émissions totales réduites de 52 % d'ici 2032
Pour s'assurer de répondre aux prescriptions voulues par son nouveau statut, le groupe a par ailleurs pris des objectifs chiffrés et vient d'obtenir la certification SBTI (Science-Based Targets Initiative), l'organisation accompagnant les entreprises dans leur volonté de réduction de leurs émissions conformément aux objectifs de l’Accord de Paris. Pour les atteindre, Sterne s'engage notamment au niveau immobilier, optant pour des bâtiments certifiés Breeam Very Good ou HQE très bon, au niveau transport avec une flotte composés à 93 % de véhicules aux normes Euro VI et 33 véhicules électriques tout en travaillant sur la mutualisation de ses tournées pour limiter les kilomètres à vide et réduire son empreinte environnemental. Des initiatives lui ayant déjà permis de diminuer ses émissions carbone de 17,32 % , avec pour objectif une réduction de l'intensité des émissions totales de 52 % d'ici 2032, « et à l'horizon 2050, une baisse de 90 % des émissions, les 10 % restants étant compensés par des actions d'ores et déjà entamées », précise Loïc Chavaroche, directeur QSEE, RSE-ESG et développement durable du groupe. Axe majeur de son triptyque « Planet, People, Progress », l'attention accordée aux ressources humaines et au bien-être au travail fait également partie intégrante de la démarche RSE du groupe, qui a vu son taux de renouvellement du personnel d'entreprise, passer de 19 % en 2022 à 7 % 2023.

Charlotte Cousin

Crédit : Sterne