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Califrais veut décarboner la chaîne alimentaire

Mettre l’intelligence artificielle, le machine learning et le big data au service de la décarbonation de la supply chain alimentaire, c’est l’ambition de Califrais. Un test grandeur nature est déjà en expérimentation sur le MIN de Rungis.

Cette start-up composée de têtes chercheuses de haut vol a remporté récemment un appel à projet national (nom de code : « Logistique 4.0 ») lancé par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Il lui revient ainsi de déployer à plus grande échelle les solutions de réduction de l’empreinte carbone déjà inaugurées avec les acteurs du MIN de Rungis, premier des 22 marchés que compte l’Hexagone, sur lequel Califrais a mis ses algorithmes en ordre de bataille dans le cadre de la marketplace B2B « rungismarket.com ». Simon Bussy en est convaincu, « la supply chain alimentaire a besoin de faire appel à des avancées technologiques les plus récentes en intelligence artificielle pour optimiser les rouages de son fonctionnement ». Le cofondateur de Califrais et ses équipes ont, pour l’heure, référencé 76 grossistes du MIN de Rungis. Leurs données sont accessibles aux utilisateurs de la place de marché. Ce sont des restaurateurs, des commerces de bouches, des détaillants ou des GMS. Les utilisateurs de la plateforme peuvent accéder aux produits disponibles, passer une commande et se faire livrer « en un temps record, le tout à des niveaux de prix très compétitifs car nous gérons tout le périmètre de la supply chain alimentaire au travers de la digitalisation de chacune des étapes », poursuit Simon Bussy.

La prédictivité des flux

Nerf de la guerre : la data. C’est elle qui permet à Califrais de faire jouer ses outils d’intelligence artificielle au service de la mutualisation et de l’optimisation des flux, passage obligé pour respecter les objectifs de décarbonation. Les algorithmes agrègent la marchandise, mutualisent les commandes provenant de différents fournisseurs et globalisent les chargements dans le même véhicule. « Le tout avec un taux d’erreur très bas, de l’ordre de 1 %, alors que le taux du secteur avoisine les 13 % en moyenne ». Les algorithmes ont également pour objet de fournir une information prévisionnelle en matière de flux : « Grâce à nos travaux de recherche-développement, nous sommes en mesure de prédire de façon précise – jusqu’à un mois en avance – l’évolution des commandes sur les milliers de produits disponibles sur la plateforme », assure Simon Bussy. Une prédictivité également en vigueur en matière d’évolution des prix.

La start-up a signé, pour les flux intersites et du dernier kilomètre au départ du MIN de Rungis, un partenariat avec quatre transporteurs parmi lesquels le groupe STEF. Son développement futur passe par un renforcement de son action à Rungis mais également par l’ouverture digitale de nouveaux MIN parmi les 22 que compte le pays. Son objectif à cinq ans, tel qu’il figure dans le projet de décarbonation 4.0 lancé par l’Ademe : éviter le rejet de plus de 110 000 tonnes de CO2 et réduire de plus de 70 000 tonnes le gaspillage alimentaire. « Pour l’heure, après un peu plus d’un an d’exercice à Rungis, nous divisons par quatre les émissions de CO2 et par deux le gaspillage alimentaire », déclare Simon Bussy.

Slimane Boukezzoula

Crédit : Califrais

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